
Mary Baker Eddy a écrit,
« Le grand Nazaréen, aussi doux qu’il était puissant, réprouva l’hypocrisie qui faisait de longues prières pour attirer des bénédictions sur des méthodes matérielles, mais masquait le crime, latent dans la pensée, qui était prêt à passer aux actes et à crucifier l’oint de Dieu. (Science et Sante avec la Clef des Ecritures, 597)
Jésus connaissait les Ecritures. Il connaissait aussi bien le prophète Esaïe que nous, nous connaissons les paroles de notre chanson favorite ou les versets de nos poètes les plus révérés. Mais pour Jésus il s’agissait de bien autre chose que la fierté de la mémorisation. Il faisait confiance à fond aux Ecritures pour le guider-- et nous aussi--pas à pas, vers des solutions aux problèmes de la vie.
Esaïe nous promet un refuge divin dans les heures de notre plus grand besoin. Il écrit,
"Quand l'ennemi entrera tel une inondation, l'esprit de l'Eternel élèvera un étendard contre lui." (Esaïe 59:20, traduction libre)

- "esprit de l'Eternel" signifie "vent, souffle, expression."
- "élever un étendard contre lui" signifie en réalité "mettre en fuite, s'échapper, se cacher." (A d'autres endroits dans la Bible, comme dans Esaïe 62:10, la racine du mot qu'on a traduit comme "étendard" signifie "drapeau" mais pas ici dans Esaïe 59.)
Pour Jésus, la tombe était une cachette, loin de la vue et de l’ouïe de tout ce qui cherchait à s’opposer à lui. Jésus fut enterré, et aux sens matériels il était certainement mort. Mais le fait spirituel réel était que Jésus était le reflet individuel, impérissable, de la Vie divine. Jésus incarnait le Christ—la vraie compréhension de Dieu, et de l’homme comme image et ressemblance de Dieu. Christ Jésus était à jamais vivant, conscient et engagé dans une œuvre importante avant, pendant et après l’expérience humaine de la crucifixion.
Dans le Glossaire de Science et Santé nous trouvons une définition du terme « Sépulture » qui expose la vérité de l’expérience de la tombe telle que vécue par Jésus :
« Sépulture. Corporéité et sens physique soustraits à la vue et à l’ouïe ; annihilation. Submersion dans l’Esprit ; immortalité mise en lumière. » (582)
« L’enceinte solitaire de la tombe offrit à Jésus un asile contre ses ennemis, un lieu où résoudre le grand problème de l’être. Ses trois jours de travail dans le sépulcre mirent le sceau de l’éternité sur le temps. Il prouva que la Vie est immortelle et que l’Amour est maître de la haine. » (44)

Les trois jours de travail accomplis par Jésus « mirent le sceau de l’éternité sur le temps, » et changèrent le monde. C’est-à-dire, trois jours de travail dans la tombe. Tandis que nous, à notre époque présente, ne pouvons pas toujours éviter les explosions impressionnantes du mal, la prophétie d’Esaïe se réalise. Quand le mal se déverse sur nous, autour de nous, tel une inondation, Dieu nous donne un sanctuaire où nous aussi, nous pouvons nous retirer du champ de bataille sanglant et faire le travail du Christ—travail qui consiste à comprendre que la Vie est Dieu, et que l’homme est l’expression éternelle, vibrante, puissante de la Vie—voilà qui fait une vraie différence dans le monde. Ce sanctuaire est notre tombe.
Sous la note marginale « Sanctuaire spirituel » Mary Baker Eddy a écrit,
« ‘Quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme la porte, et prie ton Père qui est dans ce lieu secret ; et ton Père, qui voit ce qui est secret, te récompensera publiquement’.
« Ainsi parla Jésus. La chambre symbolise le sanctuaire de l’Esprit, dont la porte se ferme au sens pécheur, mais laisse entrer la Vérité, la Vie et l’Amour. Close à l’erreur, elle est ouverte à la Vérité, et vice versa. Le Père dans le secret est invisible aux sens physiques, mais Il connaît toutes choses et récompense selon les mobiles, non selon les paroles. Pour pénétrer au cœur de la prière, il faut que la porte des sens trompeurs soit fermée. Les lèvres doivent être muettes et le matérialisme doit se taire pour que l’homme puisse avoir audience de l’Esprit, le Principe divin, L’Amour, qui détruit toute erreur. » (ibid, 14 :31-13)

Jésus saisissait le côté dramatique de l’expérience humaine. Il comprenait le besoin qu’avaient les praticiens fidèles du Christ de se défendre des tentations qui pourraient les distraire de faire le travail de guérison dans le monde. Par exemple, les tentations :
- De s’enfuir devant, s’embourber dans, être choqué par, être en colère contre le péché, la haine, la mort,
- Croire qu’un mensonge est plus puissant que la vérité,
- Accepter que le mal soit plus efficace que le bien,
- Imaginer que la haine est plus attrayante que l’amour,
- Déduire que la mort est plus permanente que la vie.
Alors voici une réponse pascale à la terreur. Eteignez la télévision et les autres média qui tendent à vous attirer dans le spectacle dramatique de la crainte, du mal, de la colère et de la mort. Entrez dans votre tombe (le sanctuaire de l’Esprit) et priez pour que rien ne puisse vous distraire de comprendre et de prouver que Dieu, le Bien, est la seule Vie, le seul pouvoir gouvernant tout, et est Tout.
Le temps dans la tombe de Christ Jésus fut essentiel à sa résurrection. Sa résurrection est également la nôtre. Il nous montra le chemin. En cette saison de Pâques, le monde a besoin de votre travail dans la tombe. Vos prières feront la différence.