8/8/2016 3 Commentaires Désarmer un ennemiLa gentillesse est-elle une réponse évasive à l’animosité ? L’amour est-il une réponse faible à la haine ? Est-ce que l’abnégation et le courage sont exceptionnels lorsqu’on se trouve sous la menace ? On peut être à peu près certain que Christ Jésus n’était pas de cet avis. Il enseignait que la bonté, l’amour, le fait de mettre de côté nos propres intérêts en faveur de ceux d’autrui, et le courage, sont des réponses naturelles au mal. Il a dit, « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis, Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever sol soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.» (Matthieu 5:43-45) Voici mon interprétation de l’analogie faite par Jésus du soleil et de la pluie : comme un rayon de lumière a le pouvoir d’illuminer l’obscurité même la plus épaisse, et que les gouttes de pluie peuvent nettoyer, arroser, saturer et nourrir n’importe quelle sorte de plante, toute expression de l’amour de Dieu reflété dans nos pensées (par des bénédictions et des prières) ; nos actions (comme de faire le bien aux autres) ; toute expression donc, répond à tout besoin humain y compris le besoin de se défendre et de désarmer le mal. Dieu, qui est l’Amour divin, accorde à chacun de ses enfants Son propre amour afin qu’il l’éprouve et l’exprime . En tant que reflet ou l’image de Dieu, chacun d’entre nous peut puiser dans une source illimitée de gentillesse, de courage, de désintéressement et d’amour. L’amour de Dieu, exprimé en nous, de façon grande ou petite, peut détourner l’ennemi du mal, et le conduire dans une certaine mesure à exprimer son être spirituel véritable. L’amour de Dieu, exprimé à travers nous, peut même désarmer un ennemi et le rendre incapable de faire le mal. Il y a des années de cela, j’ai découvert un dessein—non encore mis en œuvre—qui visait à perturber et à nuire à notre famille qui était très heureuse et aimante. Initialement je fus prise de court. Personne n’avait conscience que depuis des décennies la haine prenait forme et consistance lentement, à bas bruit, dans les coulisses de la pensée d’une relation éloignée. Ici il faut noter que je ne connaissais pas cette femme personnellement, mais elle et ma belle-famille avaient une longue histoire commune. Alors, ignorant le contexte, je l’ai invitée à séjourner chez nous à un moment où elle avait besoin d’un toit. Par conséquent, comme j’étais celle qui recevait et était présente la plupart du temps, j’ai découvert son objectif et suis donc devenue la cible principale de l’animosité. Une réponse humaine typique eût été de lui demander de repartir. J’y ai certainement songé. Mais par considération envers la famille, j’ai décidé de la garder près de moi. Repousser la haine au loin n’allait pas éliminer le danger. Alors, pendant qu’elle était sous mon toit, j’ai décidé de saisir l’occasion de prier pour une résolution. Cela a exigé et courage et abnégation de ma part pour placer les besoins de la famille avant les miens, mais chaque matin, trois jours durant, je me suis tournée vers Dieu pour Ses conseils quant à la manière de procéder, et pour la sagesse et le courage de les appliquer. Le premier matin, la réponse à ma prière—« Sois gentille »--semblait contre-intuitive. Mais c’était tout ce que je réussissais à entendre en priant, « Sois gentille, rien que gentille. » Alors j’ai fait confiance à la réponse à ma prière et j’ai pensé à toutes les gentillesses que je pouvais exprimer. Je lui ai préparé son thé et suis restée assise à ses côtés pendant qu’elle le buvait, même pendant qu’elle a me disait les choses les plus affreuses. J’ai pris le plus grand soin en faisant sa chambre, allant jusqu’à fournir des draps et serviettes frais. J’ai été la plus gentille possible, ne réagissant pas à l’abus verbal cinglant qui continuait durant la journée. Le deuxième jour j’ai prié de nouveau. Et reçu le même message, « Sois gentille. » Mais cette fois, je voulais faire davantage, aller plus loin, que simplement faire le bien humainement parlant. Mon cœur avait soif de ressentir le pouvoir de la gentillesse comme attribut spirituel, qui avait sa source en Dieu. Alors j’ai creusé plus profondément la gentillesse et ses implications. Voici ce que j’ai trouvé dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy. Elle écrit, « La Science Chrétienne ordonne à l’homme de maîtriser ses mauvais penchants—de maîtriser la haine par la bonté, la luxure par la chasteté, la vengeance par la charité, et de triompher de la tromperie par l’honnêteté. Etouffez ces erreurs dès leur naissance, si vous ne voulez pas entretenir une armée de conspirateurs contre la santé, le bonheur et le succès. » (S&S 405 : 5-11) Science et Santé m’a aidée à voir que la gentillesse était bien plus qu’une tactique dilatoire destinée à retarder le mal ; la gentillesse, comprise comme venant de Dieu, l’Amour, est une expression du pouvoir spirituel et aimant qui suspend et désactive le mal. Ainsi armée de cette perspective, j’ai abordé la deuxième journée avec joie et détermination. En dépit du fait que sa conversation ne s’est pas améliorée, et peut-être est devenue même pire, j’ai eu le sentiment que mon expression de patience et de bonté, par des pensées et des actes empreints de gentillesse, étaient validés par l’Amour et donc étouffaient la capacité du mal à atteindre sa cible. A mesure que je gagnais en force et confiance en mon reflet de l’Amour divin grâce à l’abnégation et à la gentillesse, je devenais de plus en plus convaincue que le mal pouvait être complètement désarmé. Le troisième jour je me suis réveillée avec une prière sincère pour désarmer le mal. Le message reçu en prière était différent. « Aime-la. » Oh là. Je ne me sentais pas préparée pour cela. L’aimer ? J’avais déjà du mal à l’apprécier ! Du moins je n’appréciais pas ce que j’avais observé chez elle—le ressentiment haineux, la détermination de nuire, la justification de sa position, et les attaques personnelles contre moi, témoin innocent faisant de mon mieux pour être gentille. La Bible relate une histoire de David avant qu’il ne devienne roi. Le roi de l’époque, Saül, a découvert où se trouvait David, dans le désert, et il l’a recherché avec des intentions meurtrières. David a trouvé le campement de Saül, et il aurait pu facilement supprimer Saül et ses gardes nuitamment, durant leur sommeil. Mais au lieu de cela, David a dit qu’il ne pouvait porter la main sur «l’oint de l’Eternel. » Donc plutôt que de tuer Saül afin de sauver sa propre vie, il l’a désarmé, enlevant son arme et sa cruche d’eau, et le laissant ni les moyens de nuire à David ni l’eau qui eût permis à Saül de continuer sa poursuite dans le désert. Il est intéressant de remarquer que David avait compris que Saül avait à apprendre davantage, et que celui-ci allait le poursuivre pour tenter de le tuer un autre jour. Mais le comportement de Saül n’a pas déterminé les actions de David. Le programme de David fut établi par Dieu, l’Amour. David aimait Saül. Il n’avait jamais manqué de reconnaître Saül comme « l’oint de Dieu » même quand Saül se comportait de façon abominable. Et durant toutes les rencontres ultérieures avec cet ennemi, David est resté parfaitement en sécurité. (Voir I Samuel 21 -31, II Samuel) L’on pourrait dire que ce qui a aidé David à garder son calme et désarmer l’ennemi, c’était le sens spirituel que Saül était « l’oint de Dieu ». Eh bien, mon sens spirituel de notre invitée si débordant de haine m’a aidée à l’aimer en cette troisième jour. J’ai admis que en tant qu’enfant de Dieu elle était le reflet de l’Amour divin et par conséquent aimable, et peu importe ce qu’elle croyait ou exprimait au sujet de notre famille. J’ai passé la journée, sentant l’Amour divin, comme la lumière et la pluie, qui se déversait sans nul jugement, sur toute Sa création. Le quatrième matin, en me réveillant je me suis levée d’un bond afin de saluer notre invitée et lui préparer son petit-déjeuner. J’avais vraiment hâte de la revoir, tant j’étais fortifiée par toute cette gentillesse et amour. Sur le plan de travail dans la cuisine, j’ai trouvé un petit mot dont la conclusion fut, « Merci pour votre gentillesse. » Elle avait fait sa valise pendant la nuit, et était partie sans nous réveiller. Elle n’a jamais mis en œuvre son dessein destructeur. En fait, on ne l’a jamais revue. On avait de ses nouvelles de temps à autre pendant un an, mais elles n’étaient jamais négatives. Après un an environ, on n’en a plus jamais entendu parler. Il se peut bien que tous les ennemis ne deviennent pas des amis. Mais les ennemis ne déterminent pas nos actes sauf si nous le leur permettons. Christ Jésus a enseigné, et David a illustré le fait que nous pouvons choisir d’aimer, en permettant à l’Amour divin de révéler les pas humains qui mènent au désarmement de l’ennemi. Le courage, la force, le désintéressement, l’amour et la compréhension spirituelle, ouvrent la voie et accomplissent le travail.
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Droits d'Auteur 2011-2024. Tous les droits sont réservés. Michelle Boccanfuso Nanouche, CSB. Mentions Légales. (Pages mises à jour le 5 novembre, 2024)
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