Il n’existe pas de création embryonnaire de l’Âme qui est Dieu. La création de l’Âme est mûre, complète, et forte. Et innocente. L’innocence est un attribut de l’Âme. Entièrement spirituelle, l’innocence est une force, une force de bien, incluse en nous, faisant partie de notre identité spirituelle.

Puisque l’innocence est inhérente, on ne peut pas la perdre. L’innocence véritable est tangible et spirituelle et puissante. C’est un état de pureté qui nous attire naturellement à apprécier- à aimer et à faire- le bien.

L’innocence inclut l’obéissance au bien- une obéissance intelligente, intuitive qui ne doit pas être prise pour de la naïveté.  L’innocence n’est jamais naïve.

Godrey Johns, bien-aimé praticien, professeur et conférencier de la Science Chrétienne a publié un poème basé sur l’histoire vrai d’une petite fille en Afrique du Sud. (« Gentil Serpent », en anglais « Nice Snake », Octobre 23, 1991, Christian Science Monitor) L’enfant était assise sur le porche de sa maison, en train de manger un bol de céréales pour son petit-déjeuner, quand un boa s’est enroulé autour de la chaise et de l’enfant. En toute innocence elle a offert au serpent une cuillerée de ses céréales et lui a dit qu’il était un gentil serpent. Il a mangé, puis patiemment il l’a laissée leur donner à manger, chacun son tour. Soudain, le serpent a plongé sa tête dans le bol. La fillette lui a donné une tape sur la tête en disant, « Vilain, vilain ! Attends ton tour. »  Le serpent s’est redressé et a posé son visage contre la joue de la fillette. Puis ils ont continué à tour de rôle à manger les céréales et à siroter le lait jusqu’à vider le bol. Enfin - repu, content, aimé - le boa s’est déroulé, a libéré l’enfant et la chaise, et a poursuivi son chemin. (NB – il y a bien des années,  Mr. John m’a donné la permission de partager cette histoire dans mon travail de conférencière, ce que je fais encore de temps à autre.)

L’innocence est forte. Elle porte tout le poids de l’autorité et du bien, de l’affection pure. L’innocence est courageusement courageuse. Elle ouvre les grands yeux sur le réel et le bon. Elle protège de l’agression, réforme l’agresseur, transforme l’ennemi en voisin de table. L’innocence est sans peur et calme. Elle cède au bien, comme le seul, le tout pouvoir.

L’enfant dans cette histoire était innocente, mais pas naïve. La naïveté est le contraire de l’innocence. Tandis que l’innocence cède tout empire au bien, et seulement au bien, la naïveté remet le contrôle à n’importe quelle influence qui passe par là—bonne ou mauvaise. L’innocence est stable, la naïveté est instable.  L’innocence est alerte et consciente, la naïveté est aveugle. La naïveté est un type d’ignorance du bien présent, alors que l’innocence est une force du bien, jaillissant d’une intelligence naturelle.

Le découvreur de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy a écrit, « Honnêteté est pouvoir spirituel. Malhonnêteté est faiblesse humaine et prive du secours divin. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, 453) Nous pouvons déclarer également que l’innocence est pouvoir spirituel.  Naïveté est faiblesse humaine qui prive du secours divin.

L’Âme est le Père et la Mère de l’univers. Nous ne sommes jamais séparés des attributs spirituels de l’Âme que notre Créateur reflète en nous. Pas même un instant. La création de l’Âme ne perd jamais sa spiritualité, son autorité sur le mal—son innocence.
Innocence est pouvoir spirituel. Elle s’exprime par l’intelligence consciente qui donne une tape sur la tête du serpent et exige que le bien, et seulement le bien, soit représenté en lui. L’innocence est invulnérable parce que celui qui est innocent comprend que le bien, et seulement le bien, est aux commandes.

Reprenez possession de votre innocence et de l’innocence de ceux qui vous entourent. Rejetez la naïveté en tant qu’influence sur vous ou sur les enfants du monde. Il n’existe aucune création embryonnaire de l’Âme qui est Dieu. Chacun des enfants de Dieu est mûr, complet, fort et innocent.

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Je reviens d’un court séjour à Boston. J’adore les vols au long cours. Ils me donnent du temps pour penser. Et pour prier.  Et pour dormir.

Cette fois-ci, très haut au-dessus de l’Atlantique, au milieu d’une grosse  turbulence, ça tanguait sec. Ma sieste en a été interrompue, non seulement en raison du mouvement, mais aussi par les murmures de peur de la part des autres voyageurs. Pendant quelques instants, une terreur montait et semblait aspirer tout l’oxygène de l’avion, et menaçait d’entraîner mon souffle avec.

Mais, au lieu de succomber à la peur, j’ai contre-attaqué avec le seul outil en ma possession pour la vaincre. J’ai prié. Et, en priant, j’ai pensé, « Nous sommes en sécurité parce que nous ne sommes pas seuls. Nous sommes bien cachés avec Christ en Dieu où nulle terreur, ni aucun mal, ne peuvent nous atteindre. »

Au bout de quelques secondes les secousses se sont arrêtées et le calme est revenu. Je ne peux te dire combien de fois j’ai observé cela en avion ou en d’autres circonstances où de grosses secousses ont menacé de me supprimer. Une fois que la peur est maîtrisée en prière, la turbulence, quelle qu’en soit la nature, s’arrête net.

Voici quelques billets qui abordent la question de la peur et comment y faire face quand les choses deviennent difficiles.  Tu trouveras également un lien à un podcast de 17 minutes, intitulé « Caché avec Christ en Dieu »5en anglais), composé par le conseil d’Administration de la Science Chrétienne, à l’occasion du 10ème anniversaire de l’attentat contre le World Trade Center. C’est un vrai bonheur, qui offre leurs aperçus sur la façon de faire face à une peur intense.