Questions d’un lecteur du blog: Est-ce que la Vérité peut guérir quelqu’un qui n’est pas réceptif ou qui ne paraît pas réceptif ? Plus précisément, est-ce qu’un praticien de la Science Chrétienne peut effectuer une guérison lorsque la réceptivité n’est pas, ou ne semble pas présente dans les paroles et les actes de la personne qui demande la prière ? Je sais que Mary Baker Eddy a guéri quelques personnes rien qu’en passant dans sa calèche, mais probablement pas tous les gens le long de son trajet. Jésus n’en a pas guéri beaucoup à Nazareth ; et bien qu’il ait guéri les foules qui le suivaient ou qui cherchaient la guérison et la vérité, nous n’avons pas à ma connaissance de trace écrite ou oral indiquant qu’il frappait aux portes et faisait sortir les gens afin de les guérir s’ils ne cherchaient pas activement à le rencontrer ou le voir. Apparemment Jésus n’a guéri ni Judas ni les Sadducéens ni les Pharisiens. La réceptivité est-elle une qualité essentielle à la guérison tout comme la vitesse et la poussée sont essentielles pour qu’un avion puisse décoller ? Ou non ? Il y a une certaine interrogation inexprimée qui souvent se cache derrière ces questions et d’autres similaires. Pourquoi est-ce ce cas n’est pas guéri ? Il est intéressant de noter que ma réponse variera selon l’individu qui pose la question. Si c’est un praticien qui demande « Est-ce que je peux en faire plus ? » probablement que je dirai que oui. Si c’est un patient qui demande, « Est-ce que je peux faire mieux ? » probablement que là aussi ma réponse sera oui. Il ne s’agit jamais de désigner un fautif, mais la question est, « Quelle est la prochaine étape du progrès spirituel ? » Et nous pouvons toujours en faire davantage. Je ne dirais jamais à un praticien que c’est la faute d’un patient non réceptif si la guérison n’arrive pas, ni à un patient qu’il devrait en rejeter la faute sur le praticien. D’abord, ce serait ni utile ni vrai. Deuxièmement celui qui perçoit le problème, c’est celui qui a le problème. Donc, allons à la première question—la réceptivité de celui qui demande la prière qui guérit : Le fait que la personne quiert de l’aide fournit l’ouverture dont le praticien a besoin afin de regarder en prière le cœur de la personne. Par les tendres soins de l’Amour divin le praticien peut découvrir les mobiles et le désir véritables de guérison, c’est-à-dire, sa réceptivité spirituelle. Le travail du praticien n’est pas de critiquer ou de juger ces mobiles et désirs, mais simplement de prier pour voir que le patient se réveille à sa spiritualité véritable, ce qui à son tour élève le patient. Les praticiens doivent vraiment surveiller cette histoire de jugement. On l’a tous fait, mais ce n’est jamais, jamais une aide. Pensez-y : Un chirurgien en train de sonder une blessure pour en retirer une balle doit avoir les mains très propres pour ne pas compliquer davantage le problème ou même contaminer son patient. Sonder les blessures mentales du patient, pour enlever la cause du problème—ce qui en Science Chrétienne s’appelle souvent «l’erreur »--exige énormément de pureté chez le praticien. IL doit veiller pour que des jugements personnels ne le conduisent pas à condamner son patient. Illustration : Un homme a demandé à une praticienne de la Science Chrétienne de prier pour guérir son cœur malade. Comme il était membre de son église, elle connaissait cet homme réputé difficile et méchant. Elle a prié pour lui mais son état semblait se dégrader. En cherchant la cause mentale, elle a décidé que ses problèmes cardiaques étaient liés à sa méchanceté ; alors elle l’a traité par la prière pour éliminer cette méchanceté. Mais le cas ne cessait de s’empirer. Puis elle a prié pour elle-même, pour sa propre réceptivité en tant que praticienne afin de regarder le cœur du patient et de voir ce qui s’y trouvait réellement. Elle a été choquée de réaliser que le patient ne se considérait pas comme méchant ; il n’avait même pas demandé d’être traité pour sa méchanceté. Cela était dans sa pensée à elle le concernant, pas dans sa pensée à lui . Alors elle a prié pour voir le patient comme il était vraiment, pour être témoin de ce que l’Amour divin voyait dans sa création, pour voir la spiritualité, la réceptivité, et la bonté innées de l’homme. Il a été complètement et immédiatement guéri de la maladie cardiaque. Cette praticienne a appris une grande leçon de ce qu’on appelle en Science Chrétienne « l’anatomie mentale. » Mary Baker Eddy a expliqué, « Le Scientiste Chrétien, grâce à sa compréhension de l’anatomie mentale, discerne et traite la vraie cause de la maladie. Le médecin qui traite par des méthodes matérielles tâtonne parmi des phénomènes qui varient à tout instant sous des influences qu’il n’a pas prévues dans son diagnostic, ce qui peut le faire trébucher et tomber dans les ténèbres. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, 462) Voilà qui soulève la question : Dans le premier cas, est-ce que c’était la faute du praticien si la guérison ne s’est pas produite ? Oui et non. Oui, elle avait la responsabilité d’aborder le cas d’un cœur pur. Mais, aussi, non, parce que l’invitation à la prière comporte en soi l’acceptation de la part du patient du fait que la praticienne allait faire de son mieux, selon sa compréhension de divin Principe guérisseur, et de la pratique de la Science Chrétienne. Le traitement spirituel par la prière exige beaucoup de croissance de la part de toutes les parties concernées. L’on ne peut pas rendre fautif un praticien en raison des mesures et des expériences humaines nécessaires afin de croître en grâce dans la pratique de la guérison. A la deuxième question sur la réceptivité et la pratique de Christ Jésus et de Mary Baker Eddy, ni Jésus ni Mary Baker Eddy n’imposaient la prière à ceux qui n’en voulaient pas. Ils étaient respectueux du droit de l’individu de choisir son propre chemin. En revanche, ils guérissaient ceux qui leur lançaient un appel mental à l’aide, parfois sans connaître les particularités du cas, comme par exemple les multitudes guéries instantanément ou des passants durant les promenades de Mrs. Eddy. Mais il avait des cas qu’ils n’acceptaient ni ne guérissaient. Ultérieurement, dans sa pratique, Mrs. Eddy parlait de la difficulté que présentaient des cas de péché. Et Jésus a laissé repartir un homme riche qui était déçu en apprenant qu’une condition de son progrès était de renoncer à son sens matériel du bien, en échange d’un sens plus spirituel. Dans « La Prière », le premier chapitre de Science et Santé, Mrs. Eddy a expliqué de quelle manière les mobiles de la prière influent sur les résultats. « Prions-nous pour devenir meilleurs ou pour faire du bien à ceux qui nous entendent, pour instruire l’infini ou pour être entendus des hommes ? Est-ce que la prière nous fait du bien ? Oui, le désir qui s’élance, affamé de justice, est béni de notre Père et ne revient pas à nous sans effet. » (p.2) Un peu plus loin dans le même chapitre elle écrit, « L’expérience nous apprend que nous ne recevons pas toujours les bénédictions que nous demandons dans nos prières. Nous comprenons mal la source et les dispensations de toute bonté et de toute félicité, autrement nous recevrions certainement ce que nous demandons. Les Ecritures disent : ‘Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions.’ » (p 10) La réceptivité, en tant que qualité humaine, est un choix. L’on a le droit de choisir son mode de soin, et de préférer laisser entrer dans son sphère mental certaines influences en faveur de la guérison, plutôt que d’autres. L’on peut même accepter ou refuser de suivre la direction des guides que l’on a choisis pour aider à avancer. Mais la réceptivité, comme qualité spirituelle—c’est-à-dire, un amour du bien et la capacité de croître en grâce et en bonté—est innée dans chaque enfant de Dieu. Là où nous ne voyons pas l’une (la qualité humaine) nous pouvons affirmer silencieusement le fait de l’autre (la qualité spirituelle) pour chacun dans notre distance focale. Cela n’est pas une ingérence dans le choix de quelqu’un. C’est un jugement vertueux, et l’amour du prochain. Si les autres sont bénis par votre perspective alors tant mieux ! Dans tous les cas, et vous et votre pratique le serez certainement. De temps à autre je reçois des questions dont la réponse 1) demanderait tout un blog, et 2) devrait demander tout un post, parce que d’autres se posent les même questions. Ceci est un tel cas. :) Ceci a fait bouger ta pensée ? Alors partage-le, s’il te plaît !
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