Personne ne pouvait être plus fier que moi quand ma fille a reçu son diplôme de l’université en 2008. Elle dirait peut-être que très peu de ce qu’elle a étudié a trouvé une application dans sa vie professionnelle, mais j’avais été témoin de bien des leçons de vie pendant les années de fac. Elle en est sortie avec des techniques de communication bien aiguisées, une confiance en elle-même, et de l’humilité. Sur ce dernier point, je pense qu’elle a gagné un sain respect pour le travail acharné et l’espoir humble que la vie devant elle puisse être une grande aventure pour peu qu’elle s’établisse des objectifs dignes d’intérêt et qu’elle s’applique à les atteindre. En surfant sur le net la semaine dernière, je suis tombée sur une conversation qui se moquait des professeurs de la Science Chrétienne, les accusant d’utiliser trois noms (dans le cas de professeurs femmes) afin d’avoir l’air d’avocats, et de compenser les lacunes dans leurs études. En considérant que je porte trois noms, et que j’ai fait moins d’études que mes collègues, je pense être assez bien placée pour offrir une autre perspective sur ces accusations. Je pourrais avoir cinq noms si j’utilisais chacun qui m’a été attribué ou que j’ai acquis par mariage. J’ai choisi ceux que j’utilise pour une raison spécifique, une raison qui s’applique tout aussi bien à d’autres professeurs : j’ai une longue liste de documents publiés sous deux noms de famille. Ces documents ne sont accessibles qu’à ceux qui connaissent les noms et qui les entrent dans le moteur de recherche. Sitôt la fin de mes études secondaires, j’ai entamé une formation pour être nurse de la Science Chrétienne. Je n’ai pas de diplôme universitaire. Plusieurs années devaient s’écouler avant que cela ne me pose problème. Mais quand c’est arrivé, le manque de confiance m’a frappée come une tonne de briques. Je me sentais moindre que mes nombreux collègues, dont la plupart, sinon tous, ont un diplôme universitaire. Plusieurs ont été jusqu’à la Maîtrise et même plus loin. Une fois j’ai été invitée à participer à un forum pour auteurs organisé par la maison d’édition pour laquelle j’écris souvent. Nous devions apporter un article à des fins de révision. Je n’ai pas pu l’écrire. Bien qu’ayant écrit une vingtaine d’articles qui avaient été publiés, j’étais intimidée par le sentiment d’être stupide et inculte. Je me suis rendue au forum les mains vide et j’ai essayé de me rendre invisible au fond de la classe. A mesure que j’écoutais la discussion, j’ai été impressionnée par l’humilité des auteurs autour de moi. Ils étaient très diplômés et cependant le fil qui les liait n’était pas les années d’études supérieures. C’était leurs expériences de l’écoute silencieuse de Dieu et l’apprentissage de la confiance dans l’inspiration qui en découlait. Puissant. Emouvant. Libérateur. Cette nuit-là a été un tournant ; je me suis rendu compte que mon éducation s’était réalisée à travers les expériences de vie et les occasions professionnelles uniques que Dieu m’avait offertes. Non-conventionnel ? Oui. Mais à ne pas sous-estimer. Mon instruction au sujet des Ecritures m’a été donnée par des professeurs qui non seulement ont transmis leur savoir, mais qui m’ont appris à écouter et chercher la Parole vivante dans les mots. Faisant partie durant cinq ans d’un comité de conférenciers, j’avais été formée à l’allocution en public par quelques-uns des professionnels les plus connus. En travaillant avec les législateurs pendant trois ans, j’ai appris à écouter, à considérer et à respecter les perspectives variées sur un sujet donné afin de faire ressortir les meilleures solutions disponibles pour élaborer les lois. Au fil des ans j’avais appris à écrire grâce à l’aide de beaucoup d’éditeurs qui avaient travaillé patiemment mes manuscrits. J’avais appris à écouter Dieu et à faire confiance à mon intuition quand je priais. Cette nuit-là j’ai écrit mon article. Durant l’entretien privé avec mon éditeur à la fin du forum, nous n’avons fait que bavarder. Il m’a dit qu’il n’avait aucune suggestion pour améliorer mon article. Le texte était parfait tel quel. Il a été publié peu de temps après. Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne, a été fréquemment taxée par plus érudit qu’elle d’être une péquenaude inculte. Toutes les jeunes campagnardes des années 1820 n’avaient pas accès à l’école comme dans la série La Petite Maison dans la Prairie. Cependant, dans le cas d’Eddy son éducation comprenait d’amples leçons privées de la part de son frère diplômé, qui a assuré à sa petite sœur si intelligente une instruction étendue en anglais, latin, mathématiques, philosophie, et d’autres matières généralement inaccessibles à des jeunes filles de son état. Eddy accordait du prix aux études supérieures et encourageait les autres à les faire. Elle a établi des organisations pour les étudiants, conçues pour soutenir leur éducation et leur progrès spirituel. Elle a écrit, « Tout le but de l’éducation véritable et de nous faire non seulement connaître la vérité, mais la vivre—de faire que nous soyons heureux d’accomplir ce qui et bien, de faire que nous ne travaillions pas par beau temps seulement pour nous enfuir ensuite quand souffle la tempête, mais que nous travaillions au milieu des nuages du mal, de l’injustice, de l’envie, de la haine, et que nous nous en remettions à Dieu, le puissant libérateur qui rétribuera la droiture et punira l’iniquité. (La Première Eglise du Christ, Scientiste et Miscellanées, Eddy (1908) p. 252) Comme le dit le Psalmiste, « Conduis-moi dans ta vérité, et instruis-moi ; Car tu es le Dieu de mon salut, tu es toujours mon espérance. » (Psaumes 25 :5) Bonne fin d’études pour la Classe de 2012. Que votre éducation vous serve bien, ainsi qu’aux autres, et que votre compréhension continue à se développer dans la sagesse et la voie de Dieu. Ceci a fait bouger ta pensée ? Alors partage-le, s’il te plaît !
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Droits d'Auteur 2011-2024. Tous les droits sont réservés. Michelle Boccanfuso Nanouche, CSB (Pages mises à jour le 28 octobre, 2024)
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