![]() A certaines occasions j’ai eu la possibilité de me rendre en prison afin d’aider des détenus , ce qui m’a permis d’apprécier plus profondément la visite que Mary Baker Eddy a rendue à l’assassin du Président Garfield durant l’hiver de 1881. Elle a écrit, « Il n’avait pas conscience d’avoir commis un crime ; mais il regardait son acte comme un acte de simple justice et se considérait comme la victime. Mes quelques paroles le touchèrent ; abattu et pâle, il s’affaissa sur sa chaise ; sa désinvolture avait disparu. Le geôlier me remercia et dit : ‘D’autres visiteurs lui ont apporté des fleurs, mais vous avez apporté ce qui lui fera du bien.’ » (Ecrits Divers 112 :17) En ce mois de juin une visite au Centre de Détention pour Adultes (Sonoma County-Santa Rosa, Californie) me fait penser aux paroles d’un cantique : «Son grand amour brise ta résistance, A sa promesse a répondu ton cœur ; Sachant aimer, consoler la souffrance, Voulant sauver, tu trouves un Sauveur. » (Cantique 278 :3) Le compte-rendu qui suit, est une vue de l’intérieur, et donne un aperçu de ce qui s’est passé du point de vue des deux aumôniers qui m’ont accompagnée. Compte-rendu de l’Aumônier : Conférence pour détenues « Plus jamais en colère » Institution(s) : Centre Principal de Détention pour Adultes (Compté de Sonoma-Santa Rosa) Aumônier : Angela Sage Larsen ([email protected]) Comité local en première instance : [email protected] Dates : 7 juin, 2017 – 7 juin, 2017 Permissions : accordées pour partager le récit publiquement Les Sociétés de Science Chrétienne à Healdsburg et Lakeport, et les Premières Eglises du Christ, Scientiste de Sant Rosa, Sebastopol, et Petaluma ont parrainé une conférence sur la Science Chrétienne présentée par Michelle Nanouche, CSB . L’aumônier en second et moi-même l’ont accompagnée dans ce qui allait être une extraordinaire et sainte expérience. Quarante femmes y ont assisté et nous avons découvert que, bien que trois ans se soient écoulées depuis la dernière visite d’un aumônier à ce centre (et un changement de l’administration), au moins deux femmes étudiaient la littérature de la Science Chrétienne que l’on avait laissée sur place, dans notre tentative d’y réintroduire la Science Chrétienne. En dépit de l’enthousiasme de la part de l’administration au sujet de notre visite, dans les jours précédents on avait le sentiment qu’il faudrait attendre davantage de demandes avant d’établir des visites régulières. Avant même le début de la conférence—et sans surprise, après la conférence-- le shérif adjoint nous a demandé de leur fournir des options pour la tenue de services régulières. (Pendant la partie Questions et Réponses, une détenue a demandé , « La Science Chrétienne peut venir tous les combien ? » Le shérif adjoint a plaisanté, « Chaque semaine ! » Ce qui me semblait faisable !) La conférence présentée par Michelle, intitulée « Plus jamais en colère » était justement ce dont les détenues avaient besoin, et elles l’ont dit avec des larmes de gratitude après la conférence. Alors que Michelle a abordé la colère en tant que péché—mais d’une façon facile à relater et pleine de compréhension et de compassion—la résistance de plusieurs détenues a visiblement fondu et en fin de conférence elles ont versé des larmes. (J’ai adoré la façon dont la conférencière a répondu à ces larmes—elle les a comparées à une « sueur mentale », et a expliqué que nous ne courrions pas un marathon tout en nous attendant à ne pas transpirer ; donc quand nous faisons un entraînement mental, il est normal de lâcher un peu de sueur mentale.) Michelle, en partageant ses propres expériences, a abordé le sujet de l’abus ; elle a expliqué que la colère n’est ni justifiable par, ni égale à l’amour (par exemple, être en colère contre quelqu’un parce qu’il a fait du mal à une personne que l’on aime) . Tout au long de la conférence Michelle a incorporé les expériences de la vie de Mrs. Eddy (à l’époque Mrs. Patterson) qui a non seulement pardonné mais a aussi aidé la maîtresse de celui qui était encore son mari. Ce récit est entré en résonnance tout spécialement avec le vécu des détenues. Il y a eu trop de moments notables pour qu’on puisse les énumérer tous ici : quand les ampoules se sont éteintes, la résistance des cœurs a fondu, certaines ont eu des révélations et des perceptions nouvelles. Michelle a fait valoir comment le pardon est non seulement possible, mais qu’il est naturel, car basé sur l’exemple du Christ ; elle a mis en relief le Sermon sur la Montagne, a indiqué où l’on le trouve dans la Bible, et en a expliqué la portée. Un point important que nous avons apprécié énormément a été la comparaison entre colère et péché : Michelle a substitué « colère » à « péché » dans la citation suivante, tirée de Science et Santé : « Ne souffrez pas que les prétentions de [la colère]…se développent dans votre pensée. Chassez-les avec la ferme conviction qu’elles sont illégitimes, parce que vous savez que Dieu n’est pas plus l’auteur de la maladie que de [la colère] » (Science et Santé, p. 390 : 21-24) Les questions posées par les détenues étaient judicieuses et claires. Avant le commencer la partie Questions/Réponses, Michelle a dit aux détenues qu’elles pouvaient détacher leurs questions des récits tristes qu’il serait tentant de raconter. Au lieu de ressasser une histoire triste (ce qui n’est jamais d’aucun secours) elles devaient plutôt se concentrer sur leurs questions et obtenir des réponses qui pouvaient les aider à avancer. Ceci a constitué un excellent moyen d’aider les femmes à formuler leurs questions. Michelle nous a dit que quitte à souffrir, autant en tirer des bénéfices afin de pouvoir aider/bénir les autres grâce à notre histoire ! Quelques exemples de questions : « Pourquoi l’appelle-t-on une science ? Y a-t-il un tableau périodique des éléments ? » « Comment peut-on pardonner à quelqu’un, et est-ce que ça revient à justifier leur mauvais comportement ; comme de dire, par exemple, qu’ils ont mal agi parce qu’ils avaient eu une enfance malheureuse, etc ? » « Est-ce que ‘Ressuscitez les morts’ [paroles de Jésus qui figurent sur la couverture de Science et Santé] n’est pas en contradiction avec l’exigence chrétienne de ne pas pratiquer le [spiritisme] ? » La réponse à l’une des questions nous a surpris et inspirés . Une des femmes a demandé, « Au fond, ce que vous dites, c’est ‘Laissez faire Dieu et lâchez prise ?’ » [Je l’ai toujours entendu inversement. ] Michelle a affirmé avec force que ce n’était pas là le sens de ses paroles. Le lâcher prise n’existe pas dans le sens généralement accepté, à savoir qu’il faut laisser arriver ce qui arrive, sans réagir, être sans colonne vertébrale, pour ainsi dire. Bien au contraire cela demande du travail ; il nous faut nous engager et nous investir en nous-mêmes. Nous sommes vigoureux en écoutant Dieu et en prenant position pour ce qui est juste, ne renonçant pas, même quand c’est dur (et certains jours c’est plus dur que d’autres). Elle a souligné que ce n’est pas toujours facile, mais que ça en vaut la peine. Toutes les réponses de Michelle étaient à l’évidence inspirées—elles étaient claires, simples, et profondes, en abordant les questions en tant que telles, ainsi que la pensée qui les motivait. En un mot, les réponses étaient profondément aimantes et celles qui les posaient se sentaient aimées. Après la conférence les femmes sont venues par petits groupes pour poser des questions sur les livres et la littérature que nous avions apportés à leur intention. Elles étaient empressées, reconnaissantes et vives. Une femme m’a dit qu’étant née musulmane, mais avec un père athée et une mère catholique, elle tentait de trouver sa place; son père était assez véhément au sujet de ses croyances. Je lui ai dit que les athées étaient souvent des personnes qui réfléchissaient, qui ne pouvaient prendre les choses pour argent comptant, par exemple, accepter un Dieu qui permettait que de mauvaises actions se produisent. Je lui ai dit que Science et Santé avait été écrit et dédié aux « penseurs », et que Mrs. Eddy savait aborder ces questions difficiles. J’ai certifié à cette femme que dans ce livre, en même temps que dans la Bible, elle trouverait tout ce qu’il lui fallait (et que, naturellement, nous reviendrions la voir). Elle était si douce et authentiquement curieuse de savoir. Une autre femme nous a demandé si nous avions « Pain Quotidien », une publication d’une autre confession. Je lui ai parlé de nos Leçons Sermons Bibliques et lui ai montré dans Science et Santé l’interprétation spirituelle de la Prière du Seigneur qui traduit « pain quotidien » comme « grâce pour aujourd’hui ». A une autre femme qui posait des questions sur la relation entre la Bible et Science et Santé, j’ai indiqué le Premier Article de Foi, qui déclare que « nous prenons la Parole inspirée de la Bible comme notre guide suffisant pour atteindre à la Vie éternelle. » Je lui ai dit que Science et Santé l’aiderait à comprendre « la Parole inspirée de la Bible. » Avec enthousiasme, elle a pris les deux livres. Une femme s’est ruée sur la table chargée de livres, s’est emparée de Science et Santé telle une personne assoiffée acceptant un verre d’eau. Elle l’a serré contre sa poitrine en soufflant, « J’ai besoin de ce livre. » La conférencière nous a dit, ainsi qu’aux membres de l’administration, que c’était la meilleure institution carcérale qu’elle avait jamais visitée ; elle a dit qu’à l’évidence les détenues y étaient traitées avec amour et compassion—elle le savait, il suffisait d’observer leur façon d’agir. Les membres de l’administration étaient si contents, et ont confirmé que leur priorité était nulle (ou presque) récidive, et qu’à cette fin, il fallait respecter les détenus (hommes et femmes dans ce centre de détention), et leur fournir une éducation spirituelle aussi bien qu’une formation professionnelle. En un mot, c’était une grande et heureuse fête d’amour, et Linda et moi sommes impatientes d’y retourner. Demain elle va apporter d’autres exemplaires de Science et Santé, puisqu’on était à court et que la demande était grande ! Comme toujours, je suis humblement honorée et pleine de joie de voir l’Esprit Saint à l’œuvre dans la conscience humaine, révélant intimement à chacun d’entre nous, exactement de la façon qu’il nous faut, la présence et l’omnipotence de l’Amour divin. Comme c’était étonnant que cette expérience se produise tout de suite après la Réunion Annuelle, et le compte-rendu de Troisième Eglise, du Christ Scientiste, Dallas, qui a témoigné que le travail dans les institutions revitalisait leur église !
1 Commentaire
NZOULA
11/7/2017 06:08:06
Merci Michelle pour ce partage et pour la profondeur des idées qui y ont été développées. Vraiment j'ai beaucoup aimé comme si j'étais là dans l'assistance. Merci.
Répondre
Laisser un réponse. |
![]() BIENVENUE!
|
INFORMATION |
SERVICES |
9 rue, d'Edimbourg, 75008 PARIS 01.43.87.03.17 06.82.67.03.17 [email protected] SIRET-9377197600021
Droits d'Auteur 2011-2025. Tous les droits sont réservés. Michelle Boccanfuso Nanouche, CSB. Mentions Légales. (Pages mises à jour le 3 fevrier, 2025.)
Droits d'Auteur 2011-2025. Tous les droits sont réservés. Michelle Boccanfuso Nanouche, CSB. Mentions Légales. (Pages mises à jour le 3 fevrier, 2025.)