Permettre à l’Amour de vous faire avancer, avec grâce

Qui n’a jamais vécu un changement majeur de direction dans la vie ? La plupart de mes déménagements ont été décidés par moi. Parfois ils ont eu lieu dans des circonstances stressantes, indépendantes de ma volonté. Mais en ce qui concerne mon déménagement en France, je suis arrivée toute heureuse il y a six ans et demi. Maintenant, cependant, je retourne aux US parce que l’heure est enfin venue de vider mon ancienne maison et de me préparer à la vendre. Tout doit partir. Il est temps d’aller de l’avant.

Alors que je me prépare pour cette prochaine aventure, je suis heureuse de trouver le blog d’une collègue dont le sujet est «aller de l’avant ».  Marta Greenwood écrit, « Je débarrassais la maison de certaines choses en me demandant combien il y en avait d’autres qui encombraient ma vie—des choses dont je n’avais plus besoin et dont je pouvais me défaire, même si beaucoup d’entre elles ranimaient des souvenirs et idées heureux, et resteraient  en pensée comme des bénédictions. Il y en avait tant ! J’ai réalisé en me débarrassant de la plupart de ces choses qu’elles m’obligeaient à avancer vers  la vie dans le maintenant toujours-présent. Pour moi, la leçon était si profonde :’Lâche-les et avance. Tu resteras dans un endroit si riche de l’amour de Dieu que tout ce dont tu te défais ne pourra absolument pas te manquer…»                        Lire plus

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Je crois que les paroles sages de Marta abordent le sujet du pouvoir de l’amour divin, Dieu, qui nous aide à avancer vers des idées, des expériences nouvelles. Elles apportent aussi l’illustration qu’on peut le faire avec grâce. La grâce, à mon sens, est davantage qu’une attitude ou disposition naturelle. La grâce dénote quelque chose de plus dynamique—elle est la manifestation du pouvoir divin efficace dans l’expérience humaine. Exprimer la grâce c’est exprimer Dieu. La grâce est un attribut qui montre Dieu comme Principe divin—l’Amour qui est entièrement généreux et actif, ici et maintenant. Nous ne sommes jamais déconnectés de Dieu, donc nous ne sommes jamais retranchés de la grâce. L’évidence de la bonté de Dieu est toujours présente. J’aime beaucoup la manière dont Christ Jésus le formule, telle que paraphrasée par Eugene Paterson dans Le Message : « Apprenez les rythmes naturels de la grâce…Tenez-moi compagnie et vous apprendrez à vivre librement et avec légèreté. » (Voir Matthieu 11 : 28-30). En acceptant l’invitation de Jésus de tenir compagnie  à son message de l’amour de Dieu, nous pouvons vivre plus au diapason du concept-Christ de la grâce divine, et faire l’expérience du bien toujours-disponible, inépuisable qui découle de l’Amour.

Au début quand je suis arrivée en France, mes capacités linguistiques en français étaient minimes. Cela était surtout évident au rayon laitages de la superette du coin où les noms des produits n’avaient aucun rapport avec leurs équivalents en anglais, et où sur la plupart des conditionnements figurait soit une vache soit une chèvre, ce qui ne me fournissait absolument aucune indication quant à la nature de ce que j’achetais : sucré, aigre, ou avec un goût rappelant vaguement l’intérieur d’une grange. Même après de multiples cours de langue j’étais plus obnubilée par ce que je ne savais pas et ne pouvais dire, que par le fait que je commençais à communiquer avec plus d’aisance. Il ne me semblait pas possible de lâcher l’anglais comme langue de confort et je me trouvais en train de m’excuser nerveusement quand je faisais une erreur de grammaire.

C’est exactement ce que j’ai fait un jour avec un ami. Il venait de me féliciter pour mon progrès en français et j’ai répondu par une remarque dévalorisante à mon égard. Il a froncé le sourcil en disant, « Mais j’apprécie tellement de voir comment l’Amour t’a conduite en France et comment l’Amour t’apprend, pas à pas, tout ce que tu as besoin de savoir et, mot après mot, tout ce que tu as besoin de dire. »  Pour moi cela a été une leçon de grâce—accepter que la langue, l’apprentissage, tout comme le déménagement, étaient un cadeau qui ne me laisserait jamais dépourvue de ce dont j’avais besoin--et je pouvais cesser de dénier le pouvoir de l’Amour qui me faisait avancer.

Je vais mettre les paroles de Marta dans ma poche en me préparant à m’occuper de la maison. Je laisserai l’amour de l’Amour divin me faire avancer, avec grâce.

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