![]() « Toutes les 26 minutes un pasteur quitte son ministère pour ne jamais revenir. » Ce titre étonnant est apparu dans un e-mail transmis par une amie. J’ai fait les calculs. Cela fait environ 1500 chaque mois. Mais que se passe-t-il ? Je croyais que les pasteurs comptaient parmi les gens les plus heureux de la terre ! Mais c’est vrai aussi pour ceux qui vont à l’église, non ? Cependant globalement les adhésions aux églises sont en baisse. Qu’est-ce qui pourrait en être la cause ? Le burnout ? « TRAHI : l’ADN du tueur du Clergé », un documentaire de 2012, suggère quelque chose de bien plus sinistre. Le film suggère qu’un élément du mal est tapi, le plus souvent non détecté, dans les congrégations un peu partout dans le monde ; l’objectif du film est de le démasquer. Selon un pasteur, « Tant de pasteurs sont détruits par le mal et des gens malveillants dans la vie de l’église, des gens qui voudraient saisir le pasteur à la gorge. » Un autre ajoute, « Il peut s’agir d’un ou deux ou de huit à dix individus dans une congrégation qui s’adonnent à des buts malveillants pour leurs propres bénéfices narcissiques. » Un troisième affirme, « Ces gens qui agissent avec un cœur vicieux sont souvent appelés tueurs de clergé. » En outre, le film affirme qu’on en trouve, bien qu’en nombre restreint, dans virtuellement chaque congrégation ; ils en constituent un petit pourcentage par rapport à la totalité. Le but du film est de servir d’avertissement à l’attention aussi bien du clergé et que des congrégations, afin qu’ils se réveillent et commencent à s’occuper des éléments qui font un travail de sape, attaquent, et chassent le bien dans nos églises. ![]() Je ne crois pas utile de personnaliser le mal en l’attachant à des personnes en particulier ; cependant point n’est besoin d’être spécialiste d’engins spatiaux pour observer que trois sortes d’éléments mentaux apparaissent parfois au sein de bien des congrégations—certains comportent des aspects utiles, d’autres pas tellement. Le premier prend la forme d’une bonne volonté énergique et inspirée—appelons-le la mentalité « Va-Va »--où l’on consacre un gros effort à la prière et à d’authentiques bonnes ouvres pour soutenir l’église et sa mission. Mais parfois cette énergie et ce dévouement sont sapés par un sens de bienfaisance humaine. Les activités de l’église acquièrent une vie qui leur est propre et le lien à Dieu—où l’Esprit divin est la source de toutes bonnes idées et du pouvoir de les exécuter—se perd. Le travail au sein de l’église devient un fardeau et les autres membres semblent plus comme des adversaires que des collègues engagés dans l’accomplissement d’objectifs communs. Puis on a ce qu’on peut qualifier de perspective « Ciel Bleu », exprimée par de bonnes intentions et des espoirs pour l’église. Mais puisque cet état mental manque de vision, d’intention ou de volonté, il est facilement influencé par les opinions d’autrui ou par la menace de tout nuage sombre qui essaie de perturber son sens d’harmonie. Une troisième condition mentale comprend l’atermoiement et la résistance à tout progrès ou changement. Un bon nom pour cela est la mentalité « Non-Non ». Bien plus que la négativité, cette condition apparaît parfois bénigne et elle peut même avoir l’air de soutenir le leadership et la direction de l’église ; mais ce n’est pas le cas. Parfois elle peut même utiliser la méthode de persuasion lénifiante afin d’attirer les autres à sa cause laquelle, à l’insu même de celui qui l’exprime, vise à arrêter l’avancement et l’efficacité de l’église dans la communauté. L’attitude « Non-Non » , par une abondance de négativité exprimée à haute voix mais aussi silencieuse, enlève de l’église la joie et l’inspiration. Bien souvent, on l’ignore ou on la tolère, jusqu’à ce qu’elle achève son travail de sape. Le comportement « Non-Non » pourrait détruire la réputation d’un pasteur afin qu’on le renvoie de l’église. Dans d’autres cas elle décourage tant ceux qui pensent « Va-Va » et « Ciel Bleu » qu’ils quittent le navire en toute hâte ou s’éloignent sans faire de bruit. ![]() Quand ces scénarios se déroulent, les congrégations pensent avoir affaire à un problème local. Mais à présent force est bien de l’examiner comme un phénomène mondial. Alors qu’est ce qui est vraiment à l’œuvre ici ? Et qu’est- ce qu’on peut faire ? La Bible fait référence au mal avec les termes : diable, Satan, ou l’Adversaire. Ni Satan ni le mal ne sont une personne véritable. Le diable ou le mal sont une fausse prétention du pouvoir ou une opposition à Dieu qui est vraiment le bien universel et omnipotent—l’unique vrai pouvoir. Le mal est un faux semblant. Il est hypothétique, ce qui fait allusion à sa nature, conçue pour tromper. Voilà l’exacte description du mal tel que le décrit l’allégorie dans Genèse 3, qui explique le mal et ses origines. Dans l’allégorie un serpent qui parle dit un mensonge et usant de son pouvoir de séduction, convainc Eve de désobéir à Dieu, et au contraire de faire selon la volonté du serpent. Etant elle-même tombée dans le piège tendu par le serpent, Eve à son tour utilise son influence pour convaincre son mari de la suivre sur le même chemin. Il nous arrive parfois d’oublier que, bien que fictifs, ces personnages ne sont pas sans défense dans cette allégorie. Eve et Adam savaient ce qu’ils devaient faire. Mais ils ont accepté les arguments subtils d’un serpent au lieu de les exclure promptement et résolument. Et bien sûr, selon l’histoire, les conséquences de cette décision ont été bien tristes. Je pense que cette allégorie indique une ou deux choses. 1) Le mal n’est pas personnel. Tandis que nous pourrions nous voir face au mauvais côté de l’une de ses façons de penser dans l’église (Va-Va, Ciel Bleu, Non-Non) , nous pouvons faire une correction. Personnaliser le mal, ou accepter du crédit personnel pour le bien dans l’église n’est jamais sain. En revanche, séparer le mal de la personne et permettre à Dieu, source et pouvoir du bien, de guider l’église et ses membres, cela est toujours sain. Avec de la vigilance et du courage moral nous pouvons rejeter le serpent -- l’influence négative qui chercherait à perturber notre expérience de l’église. Nous pouvons faire porter la responsabilité sur le serpent toute la journée pour tout ce qui, selon nous, ne fonctionne pas dans l’église, mais il vient un moment où la raison prend le dessus et alors nous devons admettre que les serpents qui parlent ne sont pas vrais. Nous n’avons pas à être dupés. ![]() 2) Le bien est l’unique influence réelle et permanente. Une fois relatée l’histoire compliquée du mal, la Science Chrétienne découvre qu’Adam et Eve ne sont que des croyances basées dans la matière qui suggèrent que nous avons tous des faiblesses de caractère innées, comme si Dieu nous avait vraiment créés comme cela. La véritable narration de notre origine et condition est donnée dans Genèse 1 où l’homme de Dieu est révélé par la lumière et la révélation spirituelles comme ayant été formés par l’Esprit, et qu’il est par conséquent entièrement spirituel et bon. L’homme vrai, créé par Dieu, possède la domination sur toute suggestion rampante du mal. Et par nos prières et notre alignement avec cette vue véritable de l’origine de l’homme, nous pouvons nous éveiller au pouvoir inné du bien comme seule influence durable et vraie sur l’église. C’est ce que faisait Christ Jésus. Il a affronté l’assaut mental du mal supposé à l’occasion de ce qu’on appelle « la tentation du Christ. » (voir Matthieu 4) Le diable, appelé très à propos le tentateur dans ce scénario, a fait une promesse qu’il ne pouvait tenir, si seulement Jésus se prosternait et adorait ce fourbe. Jésus n’a pas perdu de temps à considérer ses options. Avec force il a renié cette suggestion pernicieuse, disant, « Va-t’en, Satan. » C’est ainsi que fut mis en échec la tentative de le faire abandonner sa mission et l’attente du monde. Mary Baker Eddy, découvreuse de la Science Chrétienne et premier Pasteur de l’Eglise du Christ, Scientiste, avait appris par expérience que lorsque l’on gardait la porte de notre pensée, le bien-être et la sécurité individuels, ainsi que le progrès de l’église, en résultaient. Elle encourageait ses élèves à suivre l’injonction biblique, « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. » (Philippiens 2 :5) On peut la paraphraser de la manière suivante : « Pensez à vous-mêmes de la manière dont Christ Jésus pensait à lui-même ». (Peterson, Le Message (traduction libre) Christ Jésus savait que lui et tous ceux qui l’entouraient étaient façonnés par l’Esprit et que leur pouvoir venait seulement du Bien divin. Il refusait d’être, et en fait ne pouvait être trompé afin de suivre un chemin conduisant à l’auto-destruction ou à la mise en péril d’autrui. La conscience de cette bonté divine en nous et chez nos frères membres de l’église nous rend forts et courageux. Elle maintient notre concentration sur notre vraie mission dans le monde et sur la vision de Dieu pour Son église. Emplis de la bonté qui vient de Dieu, notre Entendement divin, nous sommes naturellement protégés des suggestions maléfiques, et nous trouvons ainsi que nous pouvons maintenir le cap, aidant nos frères et sœurs à prendre position pour le bien dans l’église et en faveur du progrès dans la communauté. Mrs. Eddy explique : « L’orgueil égoïste de celui qui médite le mal se retourne contre lui lorsqu’il veut nuire aux autres. La bonté résiste involontairement au mal. Celui qui médite le mal est celui qui parle et agit avec arrogance. Celui dont la pensée est juste demeure à l’ombre du Tout-Puissant. Ses pensées ne peuvent refléter que la paix, la bonne volonté envers les hommes, la santé et la sainteté. » (Première Eglise du Christ, Scientiste et Miscellanées, 210) ![]() Georgia Bulloch CSB est praticienne et professeur de la Chrétienne dans la région de Houston Texas USA. Pour en en savoir plus sur Georgia et son travail, vous pouvez visiter son site. Vous pouvez la contacter directement à [email protected]
2 Commentaires
Roger M
20/10/2014 16:00:16
Bonjour et merci pour votre message. Après sa lecture, je me suis plongé rapidement dans Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, pour relire mot à mot la définition de l'Eglise qui se trouve à la page 583:16. J'ai par exemple noté quelques mots clés qui sont en parfaite cohérence avec votre texte. En somme, l'Eglise selon notre Leader réveille des croyances matérielles, la compréhension endormie en l'amenant jusqu'à la perception des idées spirituelles et à la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, l'erreur, et guérissant les malades. En montrant dans votre billet l'importance vitale du chapitre 1 du livre de la Genèse, les membres des Eglises à travers le monde doivent vraiment prendre conscience de leur véritable nature. L'homme étant l'expression de la nature de Dieu, soumis par conséquent à l'unique influence du bien dans son attitude, ses sentiments, possède des armes spirituelles de grand calibre pour vaincre le mal en lui et autour de lui pour en prouver le caractère illusoire. Des traitements absents au quotidien me semblent nécessaires pour que l'Eglise donne véritablement la preuve de son utilité.
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Georgia
24/10/2014 11:57:17
Cher Roger,
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Droits d'Auteur 2011-2025. Tous les droits sont réservés. Michelle Boccanfuso Nanouche, CSB. Mentions Légales. (Pages mises à jour le 3 fevrier, 2025.)
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