Suis-je matérielle ou suis-je spirituelle?

Le physique n’est pas ce qu’il paraît. Parce qu’un corps physique est si évident, nous pourrions rejeter la spiritualité ou essayer de réconcilier la matière avec la spiritualité comme si elles partageaient un espace en nous—comme si nous étions des êtres matériels avec un côté  spirituel. Mais ce raisonnement s’écroule lorsqu’on considère  les faits plus étendus de la Science Chrétienne et qu’on les met à l’épreuve dans la guérison.

Il y a quelques années, une douleur sévère s’est développée dans un de mes pieds, ce qui rendait la marche difficile  même sur de courtes distances. Cela a duré plusieurs mois tant et si bien que j’étais à ce point usée par cette condition que j’avais commencé à m’envisager  moi-même seulement en termes de limitation physique. Je me suis mise à me comporter comme si la douleur était ma nouvelle « normalité » et je m’en suis accommodée en évitant de marcher.

Puis un jour pendant que je priais, j’ai su que j’avais un choix de la façon dont je me vivais. De même que je pouvais choisir  de limiter—ou de ne pas limiter—ma connaissance du système solaire à une perspective du genre « le soleil se déplace et la terre est stationnaire » qui me semblait vraie de mon point de vue, de même je pouvais considérer un ensemble plus vaste et éprouvé de connaissances, et par là comprendre comment les choses fonctionnent en réalité. J’ai décidé de considérer la perspective de Jésus sur l’homme ; Jésus a dit, « Le royaume de Dieu est au milieu de vous.» (Luc 17 :21) Jésus regardait au-delà du physique pour trouver l’homme que Dieu avait fait. Il comprenait la nature tant des illusions d’optique et que des illusions physiques, démontrant par là une divine Science de Dieu et de l’homme ; et cette compréhension guérissait les malades.

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Dans une instance, ses disciples ont échoué à guérir un cas de cécité. Prenant comme point de départ la cécité, la route naturelle impliquait l’identification d’une cause du problème ; mais Jésus a regardé l’homme et a vu autre chose qu’un physique malade. Il a vu « les œuvres de Dieu manifestées en lui » (Jean 9 :3) Ce même Dieu, il l’avait défini aussi comme  « parfait » et « bon ». (Voir Jean 4 :24, Matthieu 5 :48, Marc 10 :18) Ces deux vues contrastées--l’une d’un homme aveugle, l’autre de l’homme comme manifestation d’Esprit—était aussi différentes que l’obscurité et la lumière. Mais une seule des deux avait le pouvoir de guérir.

J’ai décidé de travailler dans la même lumière que Jésus. J’ai considéré que le royaume de Dieu, de l’Esprit divin, était en moi, et que comme ressemblance de l’Esprit, j’étais spirituelle. J’ai réalisé que la création de l’Esprit, la manifestation bonne et parfaite de Dieu, ne pouvait pas se réduire à l’individualisme. Prenant sa source en Dieu, qui est le Bien permanent, ma spiritualité ne pouvait être enfermée dans un physique endolori ou détérioré, pas plus que la lumière ne pouvait être scellée dans une barrique rouillée. Entrevoyant ma véritable essence, ma spiritualité, je savais qu’en réalité je n’étais pas prise au piège, mais que je pouvais me déplacer aussi librement qu’un rayon de lumière.

Soudain j’étais sans restriction et j’ai cessé de me comporter comme une invalide. J’ai marché normalement et j’ai même commencé à courir. Rapidement la douleur s’était évanouie et j’étais guérie. Cela fait deux ans et la condition n’est jamais revenue.

Science et Santé explique, « Une vue correcte de la Science Chrétienne et de son adaptation à la guérison comprend infiniment plus que l’on en perçoit tout d’abord. Les ouvrages sur la métaphysique n’abordent pas le point essentiel. Ils ne couronnent jamais le pouvoir de l’Entendement en tant que Messie, et ils ne l’emportent pas non plus sur les ennemis physiques—jusqu’à éteindre toute croyance à la matière, au mal , à la maladie et à la mort—et ils n’insistent pas davantage sur le fait que Dieu est tout, et que par conséquent la matière n’est rien de plus qu’une image dans l’entendement mortel. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, 116)

Par bonheur, nous avons ce vaste ensemble de connaissances—prouvée par la pratique—qui peut nous faire passer d’une vue étroite centrée sur soi et le physique, et nous permettre de saisir notre être spirituel présent, ainsi que l’affranchissement des limites physiques.

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