Un, deux, trois—comment un parent a prié

Ma fille, 10 ans, tentait de repousser les limites. J’ai eu recours à une méthode éprouvée pour capter son attention : j’ai commencé à compter jusqu’à trois.  Je venais de dire deux, et m’attendais à  un prompt rétablissement de l’ordre, lorsque de sa petite voix elle a dit, « Tu sais, Maman, les parents de mes amis comptent jusqu’à dix. »

Ripostant vite et en toute sincérité, j’ai dit, « Oh, Betsy, tu ne te rends pas compte de ce que tu demandes. Trois est pour ta protection. Si tu m’obligeais à aller jusqu’à dix, je ne sais tout simplement pas ce que je serais capable de faire ! »                                            Lire plus

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Tout d’abord elle a eu l’air choqué. Puis nous avons ri toutes les deux. Elle a appris que pour garder leur santé mentale, les parents avaient parfois besoin d’un peu d’aide de la part de leurs enfants.

Je ne l’ai pas expliqué sur le moment, mais  compter jusqu’à trois était une forme de prière. Des années plus tôt j’avais appris que dans mon rôle de parent, j’aurais besoin de faire extrêmement attention à ne pas reproduire des comportements, observés durant ma jeunesse,  qui consistaient à réagir sous le coup de la colère, pour ensuite sur-compenser ces colères en laissant filer les erreurs sans les corriger. Donc, j’ai commencé à compter jusqu’à trois afin de me rappeler qui, et ce qui, contrôlait la situation.

Voici ma prière :

L’amour de Dieu me contrôle (UN)
L’amour de Dieu  contrôle Betsy (DEUX)
L’amour de Dieu contrôle la situation (TROIS)

Plutôt simple.  Mais aussi plutôt efficace.

Je n’avais jamais eu à faire face à une opposition à une « prière jusqu’à trois », avant ce jour où elle avait dix ans. Accepter son marché et prolonger jusqu’à dix aurait impliqué d’accepter le fait que je pouvais prier sans voir l’évidence immédiate du contrôle de l’Amour. Cela était inacceptable.  Alors nous en sommes restées à trois.

Je crois qu’elle avait compris que c’était pour son bien.  Je sais que c’était pour le mien.

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