A l’approche de Pâques les ondes une fois de plus sont remplies de reportages de terreur sous la forme de discours religieux ou politiques haineux, et de violence. A l’image du climat mental enflammé qui a abouti à la crucifixion de Jésus, l’attitude moralisatrice, la vanité et la duplicité semblent diriger les opérations. Mary Baker Eddy a écrit, « Le grand Nazaréen, aussi doux qu’il était puissant, réprouva l’hypocrisie qui faisait de longues prières pour attirer des bénédictions sur des méthodes matérielles, mais masquait le crime, latent dans la pensée, qui était prêt à passer aux actes et à crucifier l’oint de Dieu. (Science et Sante avec la Clef des Ecritures, 597) La réprimande a valu à Jésus une épreuve qu’il n’a pas cherché à éluder. Il aurait pu arrêter la crucifixion en invoquant Dieu pour qu’Il lui donne « douze légions d’anges » afin l’en épargner. (Voir Matthieu 26 :53) Mais il ne l’a pas fait. Il a enduré une souffrance indicible, pas simplement afin de nous montrer à quel point le « mauvais » pouvait être mauvais, ou pour nous administrer une leçon sur le péché et la souffrance ; il a agi ainsi pour démontrer la meilleure voie—l’unique voie efficace et permanente—pour avancer et sortir du coin infernal où le mal générique bloque l’humanité. Jésus connaissait les Ecritures. Il connaissait aussi bien le prophète Esaïe que nous, nous connaissons les paroles de notre chanson favorite ou les versets de nos poètes les plus révérés. Mais pour Jésus il s’agissait de bien autre chose que la fierté de la mémorisation. Il faisait confiance à fond aux Ecritures pour le guider-- et nous aussi--pas à pas, vers des solutions aux problèmes de la vie. Esaïe nous promet un refuge divin dans les heures de notre plus grand besoin. Il écrit, "Quand l'ennemi entrera tel une inondation, l'esprit de l'Eternel élèvera un étendard contre lui." (Esaïe 59:20, traduction libre) Pour comprendre précisément ce que voulait dire le prophète, il est utile de consulter l'hébreu originel d'où on tire la traduction:
Pour Jésus, la tombe était une cachette, loin de la vue et de l’ouïe de tout ce qui cherchait à s’opposer à lui. Jésus fut enterré, et aux sens matériels il était certainement mort. Mais le fait spirituel réel était que Jésus était le reflet individuel, impérissable, de la Vie divine. Jésus incarnait le Christ—la vraie compréhension de Dieu, et de l’homme comme image et ressemblance de Dieu. Christ Jésus était à jamais vivant, conscient et engagé dans une œuvre importante avant, pendant et après l’expérience humaine de la crucifixion. Dans le Glossaire de Science et Santé nous trouvons une définition du terme « Sépulture » qui expose la vérité de l’expérience de la tombe telle que vécue par Jésus : « Sépulture. Corporéité et sens physique soustraits à la vue et à l’ouïe ; annihilation. Submersion dans l’Esprit ; immortalité mise en lumière. » (582) Revenant en arrière dans Science et Santé, nous trouvons l’explication suivante : « L’enceinte solitaire de la tombe offrit à Jésus un asile contre ses ennemis, un lieu où résoudre le grand problème de l’être. Ses trois jours de travail dans le sépulcre mirent le sceau de l’éternité sur le temps. Il prouva que la Vie est immortelle et que l’Amour est maître de la haine. » (44) Que nous apprend le temps que Jésus passa dans la tombe, quand nous sommes face à des actes de terrorisme, à la persécution religieuse, à la dissension politique, et la peur générale ? Il nous apprend qu’à terme le mal s’auto-détruit. Il ne peut détruire un seul iota de ce qui est réel, vrai et permanent. La Vie est Esprit, Dieu. La Vie et le bien sont spirituels et permanents. Christ Jésus comprenait et prouvait la Vie sans fin de l’homme en ressuscitant les morts en de multiples occasions et, après la crucifixion, par sa propre résurrection de la mort. Jésus prouva que le Christ—la compréhension véridique que la Vie est Dieu, et que l’homme est le reflet impérissable de Dieu—peut détruire tout sens matériel, limité de la vie, un faux sens qui, dès le départ, n’est jamais réel ni permanent. Les trois jours de travail accomplis par Jésus « mirent le sceau de l’éternité sur le temps, » et changèrent le monde. C’est-à-dire, trois jours de travail dans la tombe. Tandis que nous, à notre époque présente, ne pouvons pas toujours éviter les explosions impressionnantes du mal, la prophétie d’Esaïe se réalise. Quand le mal se déverse sur nous, autour de nous, tel une inondation, Dieu nous donne un sanctuaire où nous aussi, nous pouvons nous retirer du champ de bataille sanglant et faire le travail du Christ—travail qui consiste à comprendre que la Vie est Dieu, et que l’homme est l’expression éternelle, vibrante, puissante de la Vie—voilà qui fait une vraie différence dans le monde. Ce sanctuaire est notre tombe. Sous la note marginale « Sanctuaire spirituel » Mary Baker Eddy a écrit, « ‘Quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme la porte, et prie ton Père qui est dans ce lieu secret ; et ton Père, qui voit ce qui est secret, te récompensera publiquement’. Dans le jardin de Gethsémané, avant qu’il ne soit trahi, jugé et condamné à mort, Jésus demanda par deux fois à ses disciples de prier— non pour leur épargner, ni à lui ni à eux, les épreuves difficiles à venir, mais « afin que vous ne tombiez pas en tentation. » (Luc 22 :40, 41) Jésus saisissait le côté dramatique de l’expérience humaine. Il comprenait le besoin qu’avaient les praticiens fidèles du Christ de se défendre des tentations qui pourraient les distraire de faire le travail de guérison dans le monde. Par exemple, les tentations :
Alors voici une réponse pascale à la terreur. Eteignez la télévision et les autres média qui tendent à vous attirer dans le spectacle dramatique de la crainte, du mal, de la colère et de la mort. Entrez dans votre tombe (le sanctuaire de l’Esprit) et priez pour que rien ne puisse vous distraire de comprendre et de prouver que Dieu, le Bien, est la seule Vie, le seul pouvoir gouvernant tout, et est Tout. Le temps dans la tombe de Christ Jésus fut essentiel à sa résurrection. Sa résurrection est également la nôtre. Il nous montra le chemin. En cette saison de Pâques, le monde a besoin de votre travail dans la tombe. Vos prières feront la différence.
2 Commentaires
evelyne
26/3/2016 10:41:36
GRAND MERCI chere Michelle pour ce post magnifique plein de belles explications. Votre inspiration à écrire cet article m'incite à le communiquer à quelques amis non scientiste car votre message est très compréhensible
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Béatrice
27/3/2016 14:21:07
Merci du fond du coeur, chère Michelle, d'avoir mis ce message extraordinaire aussi en français sur votre blog. Je peux ainsi le partager plus facilement avec mon mari. Ce "post" est tellement précieux! Ensemble avec le poème de M.B. Eddy 'Easter morn', publié en avril 1900 dans le C.S. Journal et mis à notre disposition sur JSH-online pour cette Pâque, c'est un message puissant et réconfortant et qui nous incite à être courageux tout en nous assurant que nous sommes sous "l'abri du Très-Haut." Merci beaucoup, beaucoup!
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