Vie sans fin, amour sans fin—un billet de mon invitée Kay Olson, C.S.B.

Je venais d’entrer dans la cuisine, les bras chargés de sacs de courses quand j’ai remarqué  mon mari qui raccrochait le téléphone. Il avait l’air préoccupé. J’ai posé les courses et il s’est tourné vers moi avec ces paroles : « Ton frère est mort. Il a eu une crise cardiaque. »

Je me suis assise à la table de la cuisine, en me disant, « Je n’y crois pas. »

Puis est arrivée la pensée, tranquille, «Ne le crois pas. »

J’ai pensé, « Cela ne peut pas être vrai. »                              Lire plus

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Est venu un autre doux message, « Tu as raison. Ce n’est pas vrai. » 

Je suis restée un certain temps avec ces réflexions. Je les ai renfermées profondément dans mon coeur. J’ai vécu avec elles tout au long des jours suivants, pendant que  ma famille et moi prenions les dispositions pour l’enterrement de mon frère.

On pourrait demander comment je pouvais rejeter la mort si complètement en dépit des apparences. Ma pensée partait d’un point de vue complètement spirituel. Mon étude de la Science Chrétienne élargissant déjà mes réflexions au sujet de Dieu avant que ne me parvienne la nouvelle à propos de mon frère. J’apprenais que Dieu était la Vie elle-même, et que la vraie vie de l’homme était l’activité reflétée de Dieu, le Vie divine, qui n’a jamais de fin.

Mon sens de Dieu et de l’homme n’avait plus rien à voir avec la mort. J’avais laissé tomber la croyance que la mort était un marchepied vers Dieu, et que ce marchepied, d’une manière ou d’une autre, conduisait à la vie éternelle. A la place, j’ai compris que Dieu était ici et maintenant, la Vie, l’Esprit, incluant tout, entourant tout, remplissant tout l’espace.

Je savais que cette Vie était la seule réalité de l’existence, et que l’existence mortelle était une illusion temporaire, un rêve duquel nous nous réveillons tous tôt ou tard.

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Paul a dit, « Ni la mort, ni la vie…ni le présent, ni l’avenir, ni les forces d’en haut, ni celles d’en bas ni aucune autre chose créée, rien ne pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu. »

Mary Baker Eddy a expliqué le sentiment de Paul de cette manière , «  Quand l’évidence des sens matériels céda au sens spirituel, l’apôtre déclara que rien ne pourrait le séparer de Dieu, du doux sens et de la douce présence de la Vie et de la Vérité….Voici la doctrine de la Science Chrétienne : l’Amour divin ne peut être privé de sa manifestation, de  son objet ; la joie ne peut être changée en tristesse, car la tristesse n’est pas maîtresse de la joie ; le bien ne peut jamais produire le mal ; la matière  ne peut jamais produire l’entendement, ni la vie aboutir à la mort. » (Science et Santé, pp. 303- 304)

Je suppose que c’est pourquoi je pouvais être si certaine que la vie de mon frère continuait, ininterrompue.

Quelques mois plus tard, assise dans mon bureau baigné de soleil, je pensais à mon frère et il a commencé à me manquer. Je me suis rappelé la fois où nous jouions avec nos cerfs-volants dans un des champs sur notre ferme. En courant dans les herbes hautes, nous sommes arrivés à un endroit marécageux, et je me suis rappelé la douceur et rapidité avec lesquelles mon frère m‘a prise dans ses bras et m’a portée jusqu’à l’autre côté de cet endroit boueux et détrempé.

J’ai pensé, « Il était si aimant envers sa petite soeur ! »

Puis est venue, de nouveau, la pensée au sujet de la Vie éternelle. La Vie est Amour. Rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu. Mon frère vivait toujours. Mon frère aimait toujours. « Mais, il m’aime toujours ! »

Je pouvais ressentir l’amour de l’Amour, là où j’étais. Nul espace, nul temps, nulle séparation des cœurs. Ce fut un très beau moment. C’était une bénédiction. Tout sens de tristesse s’en est allé, pour ne jamais réapparaître.

Rien ne peut nous séparer du doux sens, ni de la douce présence de l’Amour et de la Vie divins.  Absolument rien.

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